Le Jardin et le Parc
Un jardin Français et un parc paysager : voici une belle occasion de flâner dans un jardin inscrit au titre des Monuments Historiques et labellisé Jardin Remarquable !
Le plan du domaine juste ICI !
L’empreinte de Jules Vacherot
Lorsque Jules Vacherot dessine le jardin (entre 1900 et 1908) pour le compte de Charles Auguste Claverie, nouveau propriétaire, il est influencé par le style du jardin à la française pour la partie Ouest. Son travail se complique car le terrain est très accidenté.
Jules Vacherot a vécu de 1862 à 1925. Il fut Jardinier en chef de la ville de Paris lors de l’Exposition Universelle de 1900 et assure le chantier du parc des expositions. On lui confie la conception et la réalisation des jardins des pavillons français des Expositions Internationales à l’étranger : celle de Saint Louis aux Etats-Unis en 1904, celle de Londres en 1908, Bruxelles en 1910 et bien d’autres.
En 1908, lors de la conception des jardins du château, il s’opère une période de réflexions sur l’art des jardins et une période de mutations des espaces avec la création du métier d’architecte paysagiste. Jules Vacherot fait partie de ce courant qui s’interroge à la fois sur les grandes étapes antérieures de l’histoire des jardins et sur les pratiques mises en place par l’Ecole Paysagère dominante de Barillet-Deschamps, initiée par les grands travaux d’Haussmann et d’Alphand, dans Paris sous le Second Empire.
L’Art le plus abouti se concrétise par le jardin composite, dont le style mélange deux genres : l’irrégulier et le régulier. Le parc des Milandes est donc constitué de deux sous-ensembles : un parc régulier porté par une grande perspective développée à l’ouest, juxtaposé à un parc irrégulier, ou parc paysager.
Le parc des Milandes constitue une magnifique réalisation correspondant à l’expression, venue jusqu’à nous, de ce renouveau de l’art des jardins à la fin du XIXe siècle.
Depuis 2003, une succession de travaux ont été réalisés donnant au jardin une nouvelle dimension.
La Renaissance
Le jardin a été restauré en 2016 sous la direction de Madame Françoise Phiquepal, architecte paysagiste et spécialiste des jardins historiques.
Joséphine Baker eut la possibilité d’entretenir le parc grâce à 10 jardiniers. Malheureusement, les problèmes financiers l’ont contrainte à abandonner son jardin dès le début des années 60. Ainsi, avec le temps, la quasi-totalité des massifs arbustifs avait disparu : le plan de Madame Phiquepal introduit la plantation de nombreux végétaux, arbres, arbustes, recréant ainsi les bosquets disparus.
Les travaux de restauration du jardin régulier ont été exécutés en un temps record : après 6 mois de travaux, 1 500 mètres de tranchées, 1 400 tonnes de terre végétale rapportées, la plantation de plus de 10 000 végétaux, 1 600 m² de gazon déroulé, 4 Km de tuyaux enterrés et l’installation d’une machinerie hydraulique extraordinaire, l’esprit visionnaire de Vacherot ressuscite… Le résultat mêle avec beaucoup de charme le respect du dessin originel et la maîtrise d’une modernité saisissante.
En 2017, les travaux du jardin se sont poursuivis avec l’aménagement en partie nord de la propriété du jardin des topiaires, de l’allée des hortensias (Madame Emile Mouillère) et de l’escalier de verdure afin de conduire le visiteur dans un dédale de chemins aux courbes généreuses.
Le parc du château est inscrit au titre des monuments historiques dans son ensemble depuis 2009 et les travaux de restauration ont permis au jardin d’être labellisé « Jardin Remarquable » au printemps 2018 : une belle reconnaissance !
Un bel article du Parisien sur nos jardins à lire ICI.